Deux questions à se poser : pour quelle occasion (travail, week-end, cérémonie …) et en quelle saison ? Cela permettra de choisir entre le coton et le lin, les deux matières à privilégier : le coton du fait de sa résistance et son confort, le lin en raison de ses qualités thermorégulatrices (hiver comme été) et de son absorption de l’humidité. Pour une tenue formelle, avantage au premier, car le lin a tendance à se froisser. Par grosse chaleur, avantage au lin, car le second retient plus la transpiration. Et si l’on a besoin en plein été d’une tenue formelle ? Deux solutions : préférer une chemise en lin de qualité supérieure, qui se froissera moins ; ou choisir un mélange des deux, qui apportera plus de tenue au vêtement tout en permettant de profiter des précieuses qualités du lin en cette saison.
Pour les départager, certains préféreront se fonder sur des critères écologiques. Le lin l’emporte de loin sur le coton, même bio, car sa culture ne nécessite pas plus d’irrigation que de pesticides … et la France est le 1er producteur mondial de lin ! Résultat : une empreinte carbone considérablement réduite pour les marques qui ont fait le choix d’une fabrication française, avec en bonus la qualité supérieure d’une chemise made in France, grâce à l’ancienneté du savoir-faire français dans le tissage du lin. Les inconditionnels du coton soucieux de l’environnement trouveront quand même leur bonheur dans des chemises fabriquées en France à partir de coton recyclé ou upcyclé (récupéré).
Attention : dans le textile, la matière ne fait pas tout ! Après l’avoir choisie, il faut se pencher sur le tissu. Sans parler de la contribution des fils utilisés à la qualité de la chemise, le tissage joue un rôle important dans le confort (toucher), l’esthétique, l’usage, la plus ou moins grande facilité d’entretien qui la caractériseront. La façon dont les fils s’entremêlent et sont plus ou moins serrés, avec des différences éventuelles de grosseur, de couleur et de nombre, produit des effets visuels différents (diagonales, quadrillage …), et détermine certaines caractéristiques du tissu. D’où des différences qui expliquent les préférences de chacun pour la popeline, le chevron, l’oxford … Le tissu seersucker est très adapté aux températures estivales et si l’on souhaite bénéficier en plus des atouts d’une matière comme le lin, sa tendance à se froisser sera notablement limitée par la tenue et l’aspect gaufré, donc naturellement froissé, d’une chemise en seersucker. Pour un look casual avec une chemise bûcheron, place à la flanelle. Quant à la chemise en jean, la diversité de ses couleurs et de ses styles permet de l’adopter dans toutes sortes de circonstances.
Un dernier critère important : le col ! Le choix - entre une bonne douzaine de types, plus ou moins répandus - dépendra là encore des circonstances (et donc de la cravate éventuelle), mais aussi de la forme du visage. Le col américain (attaché par des boutons) est adapté à un look casual (avec ou sans cravate) mais n’est pas recommandé si on a le visage long. Les visages fins seront mis en valeur par le col italien, très évasé. Le col cassé est réservé aux cérémonies, se porte avec un nœud papillon et ne convient pas aux visages ronds, contrairement au col Mao, qui n’a pas de rabat non plus. Dernier conseil : si vous n’avez pas envie de vous prendre la tête, optez pour le col classique, qui convient à toutes les morphologies et à toutes les circonstances. Comme par hasard, il s’appelle aussi … col français !
La première réponse serait de dire : les chemises sont pour les hommes et les chemisiers pour les femmes. Oui, mais ce n’est plus vrai depuis que les femmes portent elles aussi des chemises.
Il y a 3 différences principales de conception à noter :
- un col non pas souple mais rigide pour la chemise, avec de très nombreuses variations (col français, américain, anglais...) ;
- des manches soit longues, soit courtes pour la chemise, mais de toutes sortes pour le chemisier (ballon, trois quarts …) ;
- des poignets renforcés pour la chemise.
Le chemisier et la chemise femme ont quand même un point commun : les boutons sont cousus sur le côté droit. C’est une différence avec la chemise homme qui est boutonnée sur le côté gauche
L'explication est simple et historique. Les hommes, majoritairement droitiers, devaient pouvoir dégainer leur épée sans risquer de retrouver bloqués par les boutons de leurs chemises. Les femmes de chambre étaient également droitières pour la plupart, mais comme elles se trouvaient en face de la dame qu’elles devaient habiller, c’était plus facile avec des boutons à droite.
Fourchette de prix : 75.00 € à 550.00 €.